Chanvre, lin et canola à l'honneur

Une toute nouvelle entreprise voit le jour à Sainte-Thècle. Le chanvre, le lin et le canola alimenteront le Mékinac Nature qui embouteillera des huiles végétales dès la mi-septembre.

C'est Éric Veillette et Daniel Allard qui ont eu cette idée. Comme la demande y est, ils ont décidé d'embouteiller toutes ces huiles végétales destinées à la consommation humaine. Où prendront-ils cette huile? Les graines des plants de chanvre, de lin et de canola, cultivés à Sainte-Thècle même, seront pressées à froid dans l'usine.

Le champ de lin derrière la maison d'Éric Veillette permettra d'obtenir une quantité importante d'huile, mais aussi de fibre, utilisée pour la confection de vêtements, de cordes, etc. Le canola quant à lui sera l'huile embouteillée en plus grande quantité, puisque selon Éric Veillette, les consommateurs sont davantage à la recherche de celle-ci.

Même si le champ de lin devient gorgé de petites fleurs bleues et que le champ de canola est comme un tapis de fleurs jaunes, le plus impressionnant reste le champ de chanvre. Seuls cinq producteurs cultivent le chanvre au Québec. Cultivé lui aussi non loin de la résidence d'Éric, le chanvre est recherché pour ses graines et sa fibre. «Il n'y a pas beaucoup de demandes pour la fibre de chanvre. C'est utilisé un peu dans la construction…», mentionne Éric Veillette, en ajoutant que si la température permet de récolter la fibre, ils vont tout de même le faire.

Ce sont donc 6,9 hectares de plants de chanvre… Des plants identiques à des plants de "pot"… sauf qu'ils ont moins de 0,3% de tétrahydrocannabinol (THC), la substance psychotrope présente dans les plants illégaux. Éric Veillette et Stéphanie Veilleux, agronome pour le Club Lavi-Eau-Champ, ont tenu deux journées d'information sur ces trois cultures. Ils voulaient faire découvrir aux autres agriculteurs ce qu'était chacune des cultures et ce que cela demandait comme travail. Pour Éric, intéresser d'autres agriculteurs serait une façon de fournir le Mékinac Nature avec des produits locaux et de pouvoir produire en plus grande quantité.

Pour la première année d'exploitation, 60 000 litres d'huile devraient être produits dans l'ancien Fruit-O-Thècle, le bâtiment de Mékinac Nature. «On a le projet de monter à 250 000 litres d'ici trois ou quatre ans. Au courant de l'hiver, on devrait avoir quatre employés et à moyen terme, on pense monter à 10. Et si on compte les emplois directs et indirects, à cause des champs, on est supposé monter à 20», conclut le copropriétaire.

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L'Hebdo Mékinac Des Chenaux

Publié le 8 Août 2007 par Andrée-Anne Trudel